Superman II (The Richard Donner Cut)

Critique
Synopsis/présentation
Dans sa vision de Superman, le réalisateur américain Richard Donner prévoyait en faire une série de films aussi épiques que les bandes dessinées elles-mêmes. Quand le scénariste Mario Puzo adapta lhistoire au grand écran, les péripéties du super-héros sétalèrent sur deux films. Donner, dans sa vision à long terme, envisagea donc de tourner des séquences pour Superman II en même tant que pour le premier. Le tout senlignait dune façon logique, cohérente et partageait un style cinématographique unique.
Malheureusement, suite à des poursuites judiciaires (merci, M Brando) et différentes impasses artistiques, Donner a dû abandonner la chaise du réalisateur pour laisser sa place à Richard Lester. De ce fait, Lester retira la majeure partie des séquences tournées par son prédécesseur au profit de nouvelles scènes. Il imprégna celles-ci dun style qui lui est propre et qui ne va pas dans la même lignée que la vision de Donner. Ceci est encore plus apparent dans Superman III, entièrement réalisé par Lester, et qui na pas eu le succès escompté.
Cependant, Superman II: The Richard Donner Cut prouve quà Hollywood, il est possible que justice soit faite. En dautres mots, Donner reprend ce qui lui revient de droit. Éliminées, les séquences tournées par Lester; retirées, les aberrances du scénario. Ce tout nouveau montage remet enfin les pendules à lheure et donne la chance aux amateurs de The Man of Steel de voir sa deuxième aventure au grand écran sous sa forme originale.
Lhistoire elle-même demeure relativement la même: Afin de pouvoir vivre son amour pour Lois Lane comme le commun des mortels, Superman accepte de perdre tout pouvoir qui le rendait extraordinaire. Maintenant devenu humain, Clark Kent réalise vite les désavantages de son nouveau statut, par exemple le fait de ressentir la douleur. Malheureusement, sa décision naurait pas pu arriver à un pire instant: Trois condamnés de la planète Krypton, Ursa, Non et le Général Zod, à la dérive depuis le début du premier film, sont libérés et causent le chaos sur la planète Terre. Déterminé à se venger de Jor-El, le Général Zod cherche à mettre fin aux exploits de Superman et devenir lempereur souverain de la planète. À cela, Clark Kent na dautres choix que de revenir sur sa décision et doit accepter le fait quil restera à jamais un superhéro, même si cela lui fait perdre le véritable amour.
Image
Le film est présenté au format dimage respecté de 2.40:1 daprès un transfert haute résolution de 1080p. En jugeant de la qualité visuelle du film, il faut prendre en considération que le matériel source date de différentes époques et fait sous différentes conditions. En guise dexemple, certaines scènes proviennent de tests effectués pour tester les caméras, alors que dautres séquences et quelques effets spéciaux ont été produits dernièrement.
Avec autant de matériel source différent, il est difficile détablir un jugement précis et juste. Cependant, on peut tout de même tirer des conclusions à propos des efforts de restauration et de la qualité du transfert. Règle générale, le matériel source a été nettoyé de façon à éliminer le maximum de parasites, comme les points blancs et les égratignures, mais certains font encore quelques apparitions occasionnelles. La définition générale de limage est bonne, mais inconsistante tout au long du film. Comme la cinématographie est en partie signée par le défunt Geoffrey Unsworth, limage parait souvent douce, à linstar du premier opus. Il sagit ici dun choix artistique entièrement volontaire. Le niveau de détails et le rendu des textures ne sen voient pratiquement pas affecté. Les couleurs offrent une saturation équivalente à celle du premier film, cest-à-dire que la palette na pas tout léclat espéré et parait parfois légèrement trop pâle. On ne note aucun débordement incontrôlé. Le niveau des noirs est adéquat, mais loin dêtre exceptionnel. Les contrastes sont correctement gérés, sans plus. Les dégradés sont fluides, mais bloquent à quelques reprises. Les noirs sont correctement rendus, mais quelques parties sombres affichent une teinte rougeâtre, une sorte deffet fantôme.
Numériquement, on ne note aucun défaut majeur. Laccentuation des contours ne cause aucun problème et aucune trace de compression ne fait dapparition incontrôlée.
Son
Seule la version originale anglaise, au format Dolby Digital 5.1 Plus, est disponible. Au lieu de nous offrir un doublage tronqué, Warner a opté de simplement retirer tout doublage français. Une piste de commentaires audio en compagnie du réalisateur Richard Donner et du consultant créatif Tom Mankiewicz peut également accompagner le film.
Bien que le matériel source provienne de tournages variés, le mixage sonore donne une certaine uniformité à la bande sonore. Ceci est relativement bien réussi. Cependant, plusieurs reprocherons à ce mixage de ne pas être à la hauteur de celui offert pour le premier film. En effet, le mixage savère être moins dynamique et offre un environnement sonore un peu plus restreint. Par exemple, alors que les explosions se propageaient dans tous les canaux pour le premier Superman, le mixage du deuxième opus limite ces effets sonores aux canaux avants, avec uniquement un faible effet décho vers les enceintes arrières. Les dialogues sont nets et toujours intelligibles, bien quun certain bruit de fond est souvent audible. La trame sonore reprend en grande partie la mémorable uvre de John Williams, avec quelques ajouts de Ken Thorne. Les basses appuient correctement le mixage, mais manquent de profondeurs. Les extrêmes graves (LFE, canal .1) nont pas tout limpact espéré.
Des sous-titres anglais, français et espagnols sont disponibles.
Suppléments/menus
Conclusion
La route a été parsemée dembûches pour Richard Donner avant que sa vision initiale de Superman soit portée au grand écran sous sa forme définitive. Malheureusement, bien quaucune autre modification majeure ne puisse être apporté au scénario et lidée de tourner de nouvelles scènes est tout simplement hors de question, les véritables amateurs du superhéro devront se contenter de cette version qui, inévitablement, est bourrée derreurs de continuité . Sans vouloir en révéler trop, disons seulement que Donner aurait bien voulu faire comme Superman et pouvoir revenir en arrière dans le temps. Nostalgiques, nous pouvons uniquement constater quelle saga cela aurait pu donner.
Quant à cette édition, elle se situe environ au même niveau que lédition HD-DVD du premier film. Le transfert vidéo est équivalent, mais le mixage sonore est légèrement inférieur. Les suppléments incluent une introduction par Donner, en plus dun segment portant sur la restauration du film et dautres scènes supprimées. Même si ces deux éditions en offrent pour notre argent, il serait logique de croire que Warner produira une édition spéciale ultérieurement Après tout, la nouvelle génération de films ramène de lintérêt pour ce superhéro. Ceci étant dit, pour Superman III et IV, on peut sen passer.
Dans sa vision de Superman, le réalisateur américain Richard Donner prévoyait en faire une série de films aussi épiques que les bandes dessinées elles-mêmes. Quand le scénariste Mario Puzo adapta lhistoire au grand écran, les péripéties du super-héros sétalèrent sur deux films. Donner, dans sa vision à long terme, envisagea donc de tourner des séquences pour Superman II en même tant que pour le premier. Le tout senlignait dune façon logique, cohérente et partageait un style cinématographique unique.
Malheureusement, suite à des poursuites judiciaires (merci, M Brando) et différentes impasses artistiques, Donner a dû abandonner la chaise du réalisateur pour laisser sa place à Richard Lester. De ce fait, Lester retira la majeure partie des séquences tournées par son prédécesseur au profit de nouvelles scènes. Il imprégna celles-ci dun style qui lui est propre et qui ne va pas dans la même lignée que la vision de Donner. Ceci est encore plus apparent dans Superman III, entièrement réalisé par Lester, et qui na pas eu le succès escompté.
Cependant, Superman II: The Richard Donner Cut prouve quà Hollywood, il est possible que justice soit faite. En dautres mots, Donner reprend ce qui lui revient de droit. Éliminées, les séquences tournées par Lester; retirées, les aberrances du scénario. Ce tout nouveau montage remet enfin les pendules à lheure et donne la chance aux amateurs de The Man of Steel de voir sa deuxième aventure au grand écran sous sa forme originale.
Lhistoire elle-même demeure relativement la même: Afin de pouvoir vivre son amour pour Lois Lane comme le commun des mortels, Superman accepte de perdre tout pouvoir qui le rendait extraordinaire. Maintenant devenu humain, Clark Kent réalise vite les désavantages de son nouveau statut, par exemple le fait de ressentir la douleur. Malheureusement, sa décision naurait pas pu arriver à un pire instant: Trois condamnés de la planète Krypton, Ursa, Non et le Général Zod, à la dérive depuis le début du premier film, sont libérés et causent le chaos sur la planète Terre. Déterminé à se venger de Jor-El, le Général Zod cherche à mettre fin aux exploits de Superman et devenir lempereur souverain de la planète. À cela, Clark Kent na dautres choix que de revenir sur sa décision et doit accepter le fait quil restera à jamais un superhéro, même si cela lui fait perdre le véritable amour.
Image
Le film est présenté au format dimage respecté de 2.40:1 daprès un transfert haute résolution de 1080p. En jugeant de la qualité visuelle du film, il faut prendre en considération que le matériel source date de différentes époques et fait sous différentes conditions. En guise dexemple, certaines scènes proviennent de tests effectués pour tester les caméras, alors que dautres séquences et quelques effets spéciaux ont été produits dernièrement.
Avec autant de matériel source différent, il est difficile détablir un jugement précis et juste. Cependant, on peut tout de même tirer des conclusions à propos des efforts de restauration et de la qualité du transfert. Règle générale, le matériel source a été nettoyé de façon à éliminer le maximum de parasites, comme les points blancs et les égratignures, mais certains font encore quelques apparitions occasionnelles. La définition générale de limage est bonne, mais inconsistante tout au long du film. Comme la cinématographie est en partie signée par le défunt Geoffrey Unsworth, limage parait souvent douce, à linstar du premier opus. Il sagit ici dun choix artistique entièrement volontaire. Le niveau de détails et le rendu des textures ne sen voient pratiquement pas affecté. Les couleurs offrent une saturation équivalente à celle du premier film, cest-à-dire que la palette na pas tout léclat espéré et parait parfois légèrement trop pâle. On ne note aucun débordement incontrôlé. Le niveau des noirs est adéquat, mais loin dêtre exceptionnel. Les contrastes sont correctement gérés, sans plus. Les dégradés sont fluides, mais bloquent à quelques reprises. Les noirs sont correctement rendus, mais quelques parties sombres affichent une teinte rougeâtre, une sorte deffet fantôme.
Numériquement, on ne note aucun défaut majeur. Laccentuation des contours ne cause aucun problème et aucune trace de compression ne fait dapparition incontrôlée.
Son
Seule la version originale anglaise, au format Dolby Digital 5.1 Plus, est disponible. Au lieu de nous offrir un doublage tronqué, Warner a opté de simplement retirer tout doublage français. Une piste de commentaires audio en compagnie du réalisateur Richard Donner et du consultant créatif Tom Mankiewicz peut également accompagner le film.
Bien que le matériel source provienne de tournages variés, le mixage sonore donne une certaine uniformité à la bande sonore. Ceci est relativement bien réussi. Cependant, plusieurs reprocherons à ce mixage de ne pas être à la hauteur de celui offert pour le premier film. En effet, le mixage savère être moins dynamique et offre un environnement sonore un peu plus restreint. Par exemple, alors que les explosions se propageaient dans tous les canaux pour le premier Superman, le mixage du deuxième opus limite ces effets sonores aux canaux avants, avec uniquement un faible effet décho vers les enceintes arrières. Les dialogues sont nets et toujours intelligibles, bien quun certain bruit de fond est souvent audible. La trame sonore reprend en grande partie la mémorable uvre de John Williams, avec quelques ajouts de Ken Thorne. Les basses appuient correctement le mixage, mais manquent de profondeurs. Les extrêmes graves (LFE, canal .1) nont pas tout limpact espéré.
Des sous-titres anglais, français et espagnols sont disponibles.
Suppléments/menus
Conclusion
La route a été parsemée dembûches pour Richard Donner avant que sa vision initiale de Superman soit portée au grand écran sous sa forme définitive. Malheureusement, bien quaucune autre modification majeure ne puisse être apporté au scénario et lidée de tourner de nouvelles scènes est tout simplement hors de question, les véritables amateurs du superhéro devront se contenter de cette version qui, inévitablement, est bourrée derreurs de continuité . Sans vouloir en révéler trop, disons seulement que Donner aurait bien voulu faire comme Superman et pouvoir revenir en arrière dans le temps. Nostalgiques, nous pouvons uniquement constater quelle saga cela aurait pu donner.
Quant à cette édition, elle se situe environ au même niveau que lédition HD-DVD du premier film. Le transfert vidéo est équivalent, mais le mixage sonore est légèrement inférieur. Les suppléments incluent une introduction par Donner, en plus dun segment portant sur la restauration du film et dautres scènes supprimées. Même si ces deux éditions en offrent pour notre argent, il serait logique de croire que Warner produira une édition spéciale ultérieurement Après tout, la nouvelle génération de films ramène de lintérêt pour ce superhéro. Ceci étant dit, pour Superman III et IV, on peut sen passer.
Qualité vidéo:
4,3/5
Qualité audio:
4,3/5
Suppléments:
-,-/5
Rapport qualité/prix:
4,4/5
Note finale:
4,4/5
Auteur: Martin Roy
Date de publication: 2007-05-04
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Hitachi 51F500, Récepteur Denon AVR-487, Enceintes Denon SYS-57HT, Lecteur DVD/HD-DVD XBox 360 de Microsoft
Date de publication: 2007-05-04
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Hitachi 51F500, Récepteur Denon AVR-487, Enceintes Denon SYS-57HT, Lecteur DVD/HD-DVD XBox 360 de Microsoft