Studios Espagnols
Dossier
L'Espagne possède aujourd'hui la deuxième industrie cinématographique européenne, toujours derrière la France mais devant des pays comme l'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne. Bien que les premiers studios espagnols soient apparus beaucoup plus tard que leurs homologues français ou italiens, bien que leur activité ait été sérieusement bridée pendant près de quarante ans par la dictature franquiste, l'Espagne peut aujourd'hui se vanter de posséder un appareil de production parmi les plus prolifiques et les plus créatifs d'Europe.
Le tumulte des années 30
De 1896, date de la première projection des frères Lumière à Madrid, au début des années 30, le cinéma espagnol en est encore au stade de l'artisanat. L'essentiel des films distribués dans la péninsule vient soit de réalisateurs / producteurs indépendants (du pionnier Fructuos Gelabert à Florian Rey), soit de compagnies étrangères. L'arrivée du cinéma parlant vient bouleverser la donne : la fréquentation des salles augmente en flèche, les investisseurs se bousculent pour prendre des parts du gâteau, et les premières compagnies locales voient le jour : CEA (Cinematografia Espanola Americana) en 1933, Cifesa (Compaña Industrial Film Español) en 1934, Filmofono en 1935. Cifesa, basée en Andalousie, est cependant la seule compagnie purement espagnole, les deux autres étant contrôlées en partie par des fonds étrangers, américains pour CEA, allemands pour Filmofono. Les années 30, marquées par l'avènement de la IIème République en 1931, sont pour l'Espagne une période d'effervescence politique. Les débats qui divisent la société espagnole se retrouvent logiquement dans la production cinématographique. Rapidement, les studios choisissent leur camp : Filmofono, soutenu par le cinéaste d'avant-garde Luis Buñuel, défend la gauche républicaine, tandis que Cifesa se place du côté de la droite monarchiste ultra-catholique. La guerre civile, loin de stopper la production de films, joue au contraire un rôle stimulant. Chaque studio s'oriente désormais vers le film de propagande et accentue son rythme de tournage pour réponde à l'effort de guerre : 350 films sortent entre 1936 et 1939, contre seulement 185 au cours des cinq années précédant la guerre civile. Si Filmofono peut continuer à tourner normalement dans les studios de Barcelone et de Madrid, sous contrôle républicain, Cifesa, qui a choisi le camp franquiste, doit déménager à Berlin. La victoire finale des franquistes, en 1939, vient marquer la fin de cette période féconde.
La période franquiste
Dès l'arrivée pouvoir du général Franco, l'industrie cinématographique est placée sous le contrôle du Ministère de l'Intérieur et de la Propagande. Tout scénario de film doit passer par le filtre étroit de la censure d'Etat. Comme le régime nazi le fit en Allemagne avec UFA, le régime franquiste favorise la concentration de la production dans les mains d'une seule compagnie, la Cifesa, étroitement liée au gouvernement. De 1939 à sa fermeture en 1961, le studio andalou n'est plus qu'une courroie de transmission de l'idéologie franquiste : culte de la guerre, du sacrifice, de la mort, de la religion catholique, glorification du passé monarchique et ultranationalisme. Dans les années 40 et 50, deux genres dominent la production espagnole : le " film de Croisades ", souvent à connotation raciste, et le film religieux parfois mâtiné d'opérette naïve. Les autres studios, étroitement contrôlés et privés de financement, végètent. Cette politique de mise en coupe réglée du cinéma provoque un assèchement de la production, à la fois en quantité et en qualité, d'autant qu'à partir de 1945 et la fin de la 2nde Guerre Mondiale, les studios espagnols ne bénéficient plus du soutien financier de leurs homologues allemands et italiens.
La situation évolue à la fin des années 50. Pour redynamiser un cinéma national en perte de vitesse, Franco assouplit la censure et ouvre le secteur aux investissements étrangers. Commence alors la grande période des coproductions : des compagnies italiennes, allemandes ou américaines viennent investir les plaines désertiques de la péninsule pour y tourner des séries B à moindre coût, notamment des westerns spaghettis et des peplums. Le marché national est bientôt dominé par ces films standardisés, tandis que les compagnies locales font faillite les unes après les autres. Dans les années 60, l'activité cinématographique en Espagne se limite dans la plupart des cas à fournir des décors et des figurants pour des productions étrangères. C'est dans ce contexte de libéralisation que le Français Marius Lesoeur fonde en 1957 la société Eurociné. Si son créateur est Français, Eurociné peut tout à fait être considéré comme une compagnie espagnole puisque son financement et son personnel sont en grande partie ibériques. Avec l'aide de ses deux réalisateurs fétiches, l'Espagnol Jesus Franco et le Français Jean Rollin, Lesoeur produit à la chaîne pendant les années 60 et 70 des séries Z racoleuses : policier (No temas a la ley, Victor Merenda, 1963), horreur (Gritos en la noche, Jesus Franco, 1962), aventures (Cuatros Desertores, Pascual Cervera, 1970), porno-soft (Caroline mannequin nu, Daniel Lesoeur, 1971), bref tout ce qui peut rapporter de l'argent sans coûter trop cher. Eurociné prend toujours la précaution de sortir ses films en deux versions : une version intégrale pour le marché français et une version plus " soft " (c'est-à-dire amputée des principales scènes de sexe et de violence) pour le marché espagnol, ceci pour éviter de choquer la censure franquiste encore tatillonne avec ce genre de sujets.
Cinéma et Movida
La mort de Franco en 1975 s'accompagne d'une disparition progressive de la censure d'Etat. A partir de 1982, le pouvoir socialiste met un place un système d'aide à la prodcution qui dynamise l'industrie cinématographique espagnole. Une liberté d'expression pratiquement totale, un cadre administratif arrangeant, il n'en faut pas plus pour générer des vocations : en cette période de libération des murs appelée la " movida ", le cinéma espagnol renaît de ses cendres et les studios indépendants refleurissent comme dans les années 30. Parmi les compagnies encore actives aujourd'hui on peut en distinguer trois :
- El Deseo, qui doit sa célébrité à un unique pilier, le réalisateur Pedro Almodovar. De 1988 (La ley del deseo) à 2006 (Volver), El Deseo a produit tous les films du maître de la movida.
- Lola Films, qui compte dans son catalogue des jeunes talents comme Bigas Luna (Jamon jamon, 1992), les frères Trueba, Fernando (Belle époque, 1992, Two Much, 1995) et David (Soldados de Salamina, 2003), ou Alex De La Iglesia (Perdita Durango, 1997), et produit actuellement le dernier film du vétéran Carlos Saura, Io Don Giovanni. Lola Films travaille souvent en coproduction avec la France et l'Angleterre.
- Enfin le plus important au niveau du poids économique, Sogecine, filiale cinéma de la compagnie Sogecable. Fondée en 1992, Sogecine est contrôlée à 45% par le groupe français Canal + depuis 2001. Elle dispose d'une branche distribution, Sogepaq, qui édite les films du studio en DVD. Sogecine / Sogepaq a produit quelques uns des plus grands succès du cinéma espagnol des dix dernières années, comme Flamenco (Carlos Saura, 1995), El espinazo del diablo (Guilermo Del Toro, 2001), Tesis (Alejandro Amenabar, 1996) et Mar Adentro (Amenabar, 2004). Il est fréquent enfin que ces studios collaborent entre eux : Lola Films et Sogepaq pour Jamon Jamon, El Deseo et Sogepaq pour El espinazo del diablo, etc..
DVD en Español
Actuellement le seul éditeur de DVD espagnol implanté sur le marché international est Sogepaq, branche de distribution de Sogecine, qui propose la plupart des grands succès du cinéma ibérique des dix dernières années, mais aussi quelques productions étrangères. Les films des studios " historiques " (Cifesa, Filmofono, CEA) sont pour la plupart introuvables en DVD. Ci-joint un aperçu du catalogue DVD de Sogepaq :
Tous ces films sont distribués par Sogepaq en DVD Zone 2. Aux Etats-Unis, on peut les trouver en Zone 1 chez divers éditeurs dont Trimark.
Le tumulte des années 30
De 1896, date de la première projection des frères Lumière à Madrid, au début des années 30, le cinéma espagnol en est encore au stade de l'artisanat. L'essentiel des films distribués dans la péninsule vient soit de réalisateurs / producteurs indépendants (du pionnier Fructuos Gelabert à Florian Rey), soit de compagnies étrangères. L'arrivée du cinéma parlant vient bouleverser la donne : la fréquentation des salles augmente en flèche, les investisseurs se bousculent pour prendre des parts du gâteau, et les premières compagnies locales voient le jour : CEA (Cinematografia Espanola Americana) en 1933, Cifesa (Compaña Industrial Film Español) en 1934, Filmofono en 1935. Cifesa, basée en Andalousie, est cependant la seule compagnie purement espagnole, les deux autres étant contrôlées en partie par des fonds étrangers, américains pour CEA, allemands pour Filmofono. Les années 30, marquées par l'avènement de la IIème République en 1931, sont pour l'Espagne une période d'effervescence politique. Les débats qui divisent la société espagnole se retrouvent logiquement dans la production cinématographique. Rapidement, les studios choisissent leur camp : Filmofono, soutenu par le cinéaste d'avant-garde Luis Buñuel, défend la gauche républicaine, tandis que Cifesa se place du côté de la droite monarchiste ultra-catholique. La guerre civile, loin de stopper la production de films, joue au contraire un rôle stimulant. Chaque studio s'oriente désormais vers le film de propagande et accentue son rythme de tournage pour réponde à l'effort de guerre : 350 films sortent entre 1936 et 1939, contre seulement 185 au cours des cinq années précédant la guerre civile. Si Filmofono peut continuer à tourner normalement dans les studios de Barcelone et de Madrid, sous contrôle républicain, Cifesa, qui a choisi le camp franquiste, doit déménager à Berlin. La victoire finale des franquistes, en 1939, vient marquer la fin de cette période féconde.
La période franquiste
Dès l'arrivée pouvoir du général Franco, l'industrie cinématographique est placée sous le contrôle du Ministère de l'Intérieur et de la Propagande. Tout scénario de film doit passer par le filtre étroit de la censure d'Etat. Comme le régime nazi le fit en Allemagne avec UFA, le régime franquiste favorise la concentration de la production dans les mains d'une seule compagnie, la Cifesa, étroitement liée au gouvernement. De 1939 à sa fermeture en 1961, le studio andalou n'est plus qu'une courroie de transmission de l'idéologie franquiste : culte de la guerre, du sacrifice, de la mort, de la religion catholique, glorification du passé monarchique et ultranationalisme. Dans les années 40 et 50, deux genres dominent la production espagnole : le " film de Croisades ", souvent à connotation raciste, et le film religieux parfois mâtiné d'opérette naïve. Les autres studios, étroitement contrôlés et privés de financement, végètent. Cette politique de mise en coupe réglée du cinéma provoque un assèchement de la production, à la fois en quantité et en qualité, d'autant qu'à partir de 1945 et la fin de la 2nde Guerre Mondiale, les studios espagnols ne bénéficient plus du soutien financier de leurs homologues allemands et italiens.
La situation évolue à la fin des années 50. Pour redynamiser un cinéma national en perte de vitesse, Franco assouplit la censure et ouvre le secteur aux investissements étrangers. Commence alors la grande période des coproductions : des compagnies italiennes, allemandes ou américaines viennent investir les plaines désertiques de la péninsule pour y tourner des séries B à moindre coût, notamment des westerns spaghettis et des peplums. Le marché national est bientôt dominé par ces films standardisés, tandis que les compagnies locales font faillite les unes après les autres. Dans les années 60, l'activité cinématographique en Espagne se limite dans la plupart des cas à fournir des décors et des figurants pour des productions étrangères. C'est dans ce contexte de libéralisation que le Français Marius Lesoeur fonde en 1957 la société Eurociné. Si son créateur est Français, Eurociné peut tout à fait être considéré comme une compagnie espagnole puisque son financement et son personnel sont en grande partie ibériques. Avec l'aide de ses deux réalisateurs fétiches, l'Espagnol Jesus Franco et le Français Jean Rollin, Lesoeur produit à la chaîne pendant les années 60 et 70 des séries Z racoleuses : policier (No temas a la ley, Victor Merenda, 1963), horreur (Gritos en la noche, Jesus Franco, 1962), aventures (Cuatros Desertores, Pascual Cervera, 1970), porno-soft (Caroline mannequin nu, Daniel Lesoeur, 1971), bref tout ce qui peut rapporter de l'argent sans coûter trop cher. Eurociné prend toujours la précaution de sortir ses films en deux versions : une version intégrale pour le marché français et une version plus " soft " (c'est-à-dire amputée des principales scènes de sexe et de violence) pour le marché espagnol, ceci pour éviter de choquer la censure franquiste encore tatillonne avec ce genre de sujets.
Cinéma et Movida
La mort de Franco en 1975 s'accompagne d'une disparition progressive de la censure d'Etat. A partir de 1982, le pouvoir socialiste met un place un système d'aide à la prodcution qui dynamise l'industrie cinématographique espagnole. Une liberté d'expression pratiquement totale, un cadre administratif arrangeant, il n'en faut pas plus pour générer des vocations : en cette période de libération des murs appelée la " movida ", le cinéma espagnol renaît de ses cendres et les studios indépendants refleurissent comme dans les années 30. Parmi les compagnies encore actives aujourd'hui on peut en distinguer trois :
- El Deseo, qui doit sa célébrité à un unique pilier, le réalisateur Pedro Almodovar. De 1988 (La ley del deseo) à 2006 (Volver), El Deseo a produit tous les films du maître de la movida.
- Lola Films, qui compte dans son catalogue des jeunes talents comme Bigas Luna (Jamon jamon, 1992), les frères Trueba, Fernando (Belle époque, 1992, Two Much, 1995) et David (Soldados de Salamina, 2003), ou Alex De La Iglesia (Perdita Durango, 1997), et produit actuellement le dernier film du vétéran Carlos Saura, Io Don Giovanni. Lola Films travaille souvent en coproduction avec la France et l'Angleterre.
- Enfin le plus important au niveau du poids économique, Sogecine, filiale cinéma de la compagnie Sogecable. Fondée en 1992, Sogecine est contrôlée à 45% par le groupe français Canal + depuis 2001. Elle dispose d'une branche distribution, Sogepaq, qui édite les films du studio en DVD. Sogecine / Sogepaq a produit quelques uns des plus grands succès du cinéma espagnol des dix dernières années, comme Flamenco (Carlos Saura, 1995), El espinazo del diablo (Guilermo Del Toro, 2001), Tesis (Alejandro Amenabar, 1996) et Mar Adentro (Amenabar, 2004). Il est fréquent enfin que ces studios collaborent entre eux : Lola Films et Sogepaq pour Jamon Jamon, El Deseo et Sogepaq pour El espinazo del diablo, etc..
DVD en Español
Actuellement le seul éditeur de DVD espagnol implanté sur le marché international est Sogepaq, branche de distribution de Sogecine, qui propose la plupart des grands succès du cinéma ibérique des dix dernières années, mais aussi quelques productions étrangères. Les films des studios " historiques " (Cifesa, Filmofono, CEA) sont pour la plupart introuvables en DVD. Ci-joint un aperçu du catalogue DVD de Sogepaq :
REAL, LA PELÍCULA | BORJA MANSO | 2005 |
7 VÍRGENES | ALBERTO RODRÍGUEZ | 2004 |
CRIMEN FERPECTO | ALEX DE
|
2004 |
EL VIENTO | EDUARDO MIGNOGNA | 2004 |
HORAS DE LUZ | MANOLO MATJI | 2004 |
MAR ADENTRO | ALEJANDRO AMENÁBAR | 2004 |
AL SUR DE GRANADA | FERNANDO COLOMO | 2003 |
800 BALAS | ÁLEX DE LA IGLESIA | 2002 |
EL LÁPIZ DEL CARPINTERO | ANTÓN REIXA | 2002 |
EL VIAJE DE CAROL | IMANOL URIBE | 2002 |
EN LA CIUDAD SIN LÍMITES | ANTONIO HERNÁNDEZ | 2002 |
LA CAJA 507 | ENRIQUE URBIZU | 2002 |
LA GRAN AVENTURA DE MORTADELO Y FILEMÓN | JAVIER FESSER | 2002 |
LA VIDA DE NADIE | EDUARDO CORTÉS | 2002 |
CROSSROADS | TAMRA DAVIS | 2001 |
CUANDO ÉRAMOS SOLDADOS | RANDALL WALLACE | 2001 |
EL ESPINAZO DEL DIABLO | GUILLERMO DEL TORO | 2001 |
EL HOMBRE QUE NUNCA ESTUVO ALLÍ | JOEL COEN, ETHAN COEN | 2001 |
GUERREROS | DANIEL CALPARSORO | 2001 |
INTACTO | JUAN CARLOS FRESNADILLO | 2001 |
LA CASA DE MI VIDA | IRWIN WINKLER | 2001 |
LOS OTROS | ALEJANDRO AMENÁBAR | 2001 |
LUCÍA Y EL SEXO | JULIO MEDEM | 2001 |
NOCHE DE REYES | MIGUEL BARDEM | 2001 |
THE HOLE | NICK HAMM | 2001 |
Y TU MAMÁ TAMBIÉN | ALFONSO CUARON | 2001 |
AÑO MARIANO | FERNANDO GUILLÉN CUERVO; KARRA ELEJALDE | 2000 |
CHICKEN RUN. EVASIÓN EN LA GRANJA | NICK PARK, PETER LORD | 2000 |
GITANO | MANUEL PALACIOS | 2000 |
PLENILUNIO | IMANOL URIBE | 2000 |
VISIONARIOS | MANUEL GUTIÉRREZ ARAGÓN | 2000 |
LA BENDICIÓN | CHUCK RUSSELL | 1999 |
LA LENGUA DE LAS MARIPOSAS | JOSÉ LUIS CUERDA | 1999 |
LA TENTACIÓN | TONY GOLDWYN | 1999 |
NADIE CONOCE A NADIE | MATEO GIL | 1999 |
PARÍS TOMBUCTU | LUIS GARCIA BERLANGA | 1999 |
EL MILAGRO DE P. TINTO | JAVIER FESSER | 1998 |
ILLUMINATA | JOHN TURTURRO | 1998 |
ABRE LOS OJOS | ALEJANDRO AMENÁBAR | 1997 |
BARRIO | FERNANDO LEÓN DE ARANOA | 1997 |
CHA, CHA, CHA | ANTONIO DEL REAL | 1997 |
DOBERMANN | JAN KOUNEN | 1997 |
DOS VIDAS EN UN INSTANTE | PETER HOWITT | 1997 |
ESTACIÓN CENTRAL DE BRASIL | WALTER SALLES | 1997 |
LA CAJA CHINA | WAYNE WANG | 1997 |
LOLITA | ADRIAN LYNE | 1997 |
LOS AMANTES DEL CIRCULO POLAR | JULIO MEDEM | 1997 |
PERDITA DURANGO | ÁLEX DE LA IGLESIA | 1997 |
PHOENIX | DANNY CANNON | 1997 |
SECRETOS DEL CORAZÓN | MONTXO ARMENDARIZ | 1997 |
TARZÁN Y LA CIUDAD PERDIDA | CARL SCHENKEL | 1997 |
EDDIE | STEVE RASH | 1996 |
EL AMOR PERJUDICA SERIAMENTE LA SALUD | MANUEL GOMEZ PEREIRA | 1996 |
TESIS | ALEJANDRO AMENÁBAR | 1996 |
EL DIA DE LA BESTIA | ÁLEX DE LA IGLESIA | 1995 |
LOS ÚLTIMOS GUERREROS | TAB MURPHY | 1995 |
MULHOLLAND FALLS, LA BRIGADA DEL SOMBRERO | LEE TAMAHORI | 1995 |
TIERRA | JULIO MEDEM | 1995 |
NI UN PELO DE TONTO | ROBERT BENTON | 1994 |
LA ARDILLA ROJA | JULIO MEDEM | 1993 |
TODOS A LA CÁRCEL | LUIS GARCÍA BERLANGA | 1993 |
VACAS | JULIO MEDEM | 1991 |
Tous ces films sont distribués par Sogepaq en DVD Zone 2. Aux Etats-Unis, on peut les trouver en Zone 1 chez divers éditeurs dont Trimark.
Auteur: Sébastien Bouché
Date de publication: 17/07/2006
Dernière révision: 17/07/2006