Synopsis/présentation
Après October Sky Joe Johnston entreprit la réalisation de Jurassic Park III. Johnston , avant de se consacrer à la mise en scène (Jumanjii, The Rocketeer), s'occupait de la réalisation d'effets spéciaux, il travailla notamment sur Return of the Jedi (1983) et Raiders of the Lost Ark (1981). Il n'est pas étonnant que l'homme ait demandé à Spielberg de pouvoir diriger une des suites de Jurassic Park, voilà qui était une plate- forme idéale alliant réalisation et effets spéciaux (à outrances).
Spielberg ne laissa pas Johnston sans soutien. Il entoura le réalisateur d'artisans qui avaient travaillé à la production des premiers opus de cette trilogie. On retrouve Kathleen Kennedy (production), Stan Winston (effets spéciaux) et Michael Lantieri (effets spéciaux). Laura Dern et dans une plus grande mesure Sam Neil reprenant leur rôles.
Le film débute près des côtes d'Isla Sorna où le jeune Eric (Trevor Morgan) et son père font du paravoile. Un incident les contraint à se poser sur l'île. La mère d'Eric (Amanda Kirby/Tea Leoni) et son nouveau mari (Paul Kirby/William H. Macy) réussissent par quelques astuces à obtenir l'aide du Dr. Grant (Sam Neill) et son assistant dans leurs recherches pour retrouver les deux malheureux disparus. Ils devront évidemment composer avec une pléthore de dinosaures pour le moins voraces.
Soulignons d'abord que Jurassic Park III n'est pas basé sur un roman de Michael Crichton comme l'étaient les deux premiers films de la série, le scénario fut écrit par Peter Buchman, Alexander Payne et Jim Taylor. On se demande d'ailleurs comment, même à trois scénaristes, n'a-t-on pas pu écrire quelque chose de plus étoffé. Jurassic Park n'est malheureusement rien d'autre qu'un simple prétexte à mettre en scène des dinosaures qui, au fil de la saga, deviennent plus gros ou nombreux. Jurassic Park offrait certains angles de lectures tout à fait intéressant, The Lost World reprenait quelques thèmes du premier film agrémenté d'une pas très subtile morale sur l'écologie mais Jurassic Park III n'est qu'un film d'action à son propre service. Avec Jurassic Park, Steven Spielberg prenait plaisir à jouer d'astuces cinématographiques pour établir une tension, on ne voyait vraiment que la férocité des dinosaures qu'après quarante cinq minutes. Avec Jurassic Park III on ne s`est pas embêté de verbiages, 21 minutes après le début du film les bêtes attaquent et le feront sans relâche tout au long des 90 minutes du film jusqu'à une conclusion finale plutôt pathétique où la cavalerie (l'armée américaine) arrive sur l'île...
Mis à part les effets spéciaux rien ne distingue vraiment cette production trop hypothèquée par un scénario boîteux et prévisible. Pris simplement comme un simple film d'action Jurassic Park III est un divertissement honnête, sans plus ni moins.



Image
Jurassic Park III est présenté en format original (1.85:1) d'après un transfert anamorphique et numérique.
Le définition générale de ce transfert est dans l'ensemble satisfaisante. L'image garde un bon niveau de détail avec un rendu des textures adéquat. Seules quelques scènes semblent ne pas avoir toute la précision souhaitée. La colorimétrie est parfaitement reproduite. Les couleurs sont brillantes, justes et précises. Les parties sombres offrent généralement des dégradés satisfaisants, seules à quelques moments les régions les plus sombres paraîssent bloquer un peu rapidement. Les noirs sont profonds et purs. Le contraste ne semble pas avoir été accentué tandis qu'on ne remarque aucune fluctuation de la brillance. Les tons de peau sont naturels.
Une des grande qualité de ce transfert est qu'on observe pratiquement aucune sur-définition des contours ce qui confère à l'image un aspect très filmique. Malheuresement de légères traces de pixellisation et parfois un léger tremblement font perdre quelques points à ce transfert.



Son
Trois bandes sonores sont offertes avec cette édition: deux anglaises (Dolby Digital 5.1 EX/DTS ES) et française (Dolby Digital 5.1 EX).
Les mixages originaux (anglais) sont, comme on s'y attend pour se genre de film, dynamique et actif. Le son se déploie avec force et puissance mais aurait pu avoir un peu plus de profondeur. L'immersion sonore est complète, le son est actif depuis tous les canaux. Les transitions canaux à canaux sont réussies et transparentes. Des effets localisés se font entendre depuis les enceintes d'ambiophonies, quoique l'utilisation du canal d'ambiophonie centrale (EX/ES) est plutôt subtil. La trame sonore est solidement rendue avec une belle fidélité. L'utilisation de basses fortes et intenses a toujours été la marque de commerce de cette trilogie et Jurassic Park III ne fait pas exception à la règle. Les basses sont profondes et bien étalées, l'utilsation du canal .1 (LFE) est soutenu. Les dialogues sont nets et relativement bien intégrés.
Le mixage DTS se démarque par une meilleure définition de l'espace sonore et une meilleure reproduction des basses fréquences.
Le mixage français (Dolby Digital 5.1 EX) est de qualité. Techniquement les voix sont bien intégrées sans trop écraser l'ambiance sonore, les caractéristiques des mixages originaux sont conservés. Il y a option de sous-titrage en anglais et espagnol.


Suppléments/menus
La facture et l'organisation des suppléments offerts avec cette édition sont semblabes, à quelques différences près, à ce qui a été pour les éditions DVD de Jurassic Park et The Lost World.
Il y d'abord une piste de commentaires audio animée par Stan Winston, John Rosengrant, Dan Taylor et Michael Lanteri. Ces quatres hommes ont réalisé une bonne partie des effets spéciaux de Jurassic Park III. Si il y a un supplément à écouter c`est celui là. L'information donnée est précise, généreuse et ne se concentre que sur un point, en l'occurence les effets spéciaux. Le commentaires ne relatent pas toujours l'action vue à l'écran, on explique habilement les avancées technologiques en matière de conception assistée par ordinateur et d'animatronique depuis la réalisation de Jurassic Park (1993). Ces comparaisons font clairement comprendre jusqu'à quel point en huit ans les technologies ont évolué. Le ton est parfois un peu morne mais les propos toujours d'intérêt.
L'accès aux suppléments audio-visuels est étalé sur trois pages.

Via la première page on retrouve The Making of Jurassic Park III. Réalisé par Laurent Bouzereau ce supplément d'environ 24 minutes est typique de ce que produit le documentaliste; formel mais efficace. M.Bouzereau a entrecoupé des extraits du film, des segments filmés sur le plateau, des entrevues avec les acteurs et artisans (Stan Winston, Michael Lanteri, Sam Neill, Tea Leoni, William H. Macy, Kathleen Kennedy et Joe Johnston) pour créer ce documentaire. Les commentaires de Kathleen Kennedy sont sans contre-dit les plus intéressants, la productrice explique quelle orientation voulait être donnée à ce troisième opus.
The New Dinosaurs of Jurassic Park III est un supplément où l'on nous présente en six minutes les nouveaux dinosaures que l'on peut voir dans ce film et les modifications (améliorations) faites au dinosaures déjà vus dans les précédents films. Des extraits du film, des segments d'entrevues réalisées dans le même cadre que The Making of Jurassic Park III et des animations composent ce supplément. C'est dans l'ensemble intéressant toutefois avait- on vraiment besoin du commentaires des acteurs sur ce sujet?
Tour of Stan Winston Studio dure à peine trois minutes et n'est qu'un collage d'extraits du film, de séquences filmées en arrière scène et à l'atelier de Stan Winston. Outre la durée trop courte on voit en fait très peu les studios de Stan Winston...
A Visit to ILM est de loin plus intéressant. Ce supplément est divisé en quatre sections: Concepts, The Process, Muscle Simulation et Compositing. Dans chacune de ces sections on retrouve de deux à cinq segments où d'abord un artisan nous explique les enjeux de son travail que l'on appuie par la suite d'exemples. A voir!
Complète cette première page Dinosaurs Turnatable. Ce supplément nous offre une vue à 360 degré d'un douzaine des dinosaures du film.

Via la deuxième page on retrouve d'abord Behind The Scenes. Ce supplément nous montre la réalisation de trois scènes du film: Spinausaurus Attack The Plane, Raptors Attack Udesky et The Lake. Chacune des présentations dure un peu plus d'une minute et aucuns des artisans du film ne commentent ces scènes. Un peu froid...
Suit Storyboards to Final Feature Comparaison comme son nom l'indique offre quelques comparatifs (3) entre les scénarimages et les scènes vues dans le film par l'entremise de deux vignettes qui divisent l'écran. Là encore un commentaire audio (optionnel) aurait été le bienvenu.
Jurassic Park III réunit pour sa part deux galeries d'images; l'une montrant des photographies prisent sur le plateau et l'autre des affiches du film. Chose agréable les photographies ne sont pas montrées de façon statiques; il y a des transitions et des extraits de la trame-sonore accompagnent cette présentation.
Suivent dans Theatrical Trailers une bande annonce de chacun des films de cette trilogie.
Montana: Finding New Dinosaurs est peut-être le supplément le plus frustrant de cette édition. On peut voir l'équipe de Jack Horner (paléontologiste consultant pour la saga Jurassic Park) poursuivre des recherches dans cette région des États-Unis. A peine avait-on quelques choses d'éducatif à se mettre sous la dent que se segment se termine au bout de quatre minutes...Frustrant.
Terminent cette deuxième page des notes de production et quelques biographies.

Finalement la troisième page des suppléments se compose de recommendations de visonnements, des publicités (trame-sonore, parc thématique Universal et un produit dérivé) et deux suggestions de lien Internet (DVD Newsletter et le Jurassic Park Institute).




Conclusion
Tant pour l'image que pour le son nous avons droit ici à un produit, qui sans être de référence, est de qualité. En ce qui a trait aux suppléments les résultats sont nettement plus mitigés. Outre la piste de commentaires audio, où on a exploré de façon appronfondie un seul sujet, le reste des suppléments nous laisse quelques peu sur notre faim. Pourquoi ne pas avoir condensé en un seul et solide documentaire tous ces suppléments éparses?