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DVDEF

Barney's Version

Critique
Synopsis/présentation
Barney’s Version est précisément le genre de films qui possède tous les ingrédients (intentionnels ou non) pour être un film de « qualité oscarisable » : une distribution imposante, un scénario adapté d’un roman de Mordecai Richler et un réalisateur peu connu, mais possédant néanmoins de l’expérience (sa filmographie comporte presque exclusivement des téléfilms). Il faut ajouter à tout cela quelques prix prestigieux obtenus dans quelques galas (Golden Globe du meilleur acteur pour Paul Giamatti, Genie des meilleurs acteur, acteur de soutien et actrice de soutien pour Giamatti, Dustin Hoffmann et Minnie Driver respectivement). Mais bizarrement, après cette belle lancée, le film n’a pas rencontré son public et c’est fort dommage puisque bien que très conventionnel dans sa facture visuelle et dans son traitement d’adaptation cinématographique, Barney’s Version est un film émouvant et divertissant.

Barney Panofsky est le genre de personnage qui se voit inexplicablement tout lui offrir : une épouse jeune et aventureuse (jouée par Rachelle Lefevbre), un meilleur ami (joué par Scott Speedman) dévoué et fidèle, puis, plus tard, une nouvelle femme riche et belle (incarnée par Minnie Driver), une carrière de producteur télé qui est en plein essor et enfin, l’amour de sa vie (jouée par Rosamund Pike), rencontrée lors de son mariage ! Dès lors, l’homme fera tout en son pouvoir pour finir ces jours avec la jeune dame.

Le film fonctionne habilement sous le principe du retour en arrière (flash-back). On explique cette façon de raconter en accusant Barney d’un meurtre aux circonstances nébuleuses. Or, comme son titre l’indique, c’est la version de Barney et on s’en fout un peu de savoir s’il est coupable ou non. Son caractère souvent difficile, ses écarts de conduite, sa tendance à l’alcoolisme sont assurément des éléments qui rendent encore plus énigmatiques les raisons qui suscitent autant d’empathie envers cet homme. Et même si sa « version » de l’histoire a tendance à donner raison un peu (trop) souvent raison à l’homme cynique (le personnage incarné par Dustin Hoffmann incarne cet idéal) et peut-être pas assez aux personnages féminins (à l’exception du personnage incarné par Rosamund Pike), Barney réussira à nous toucher.

Probablement parce que Barney’s Version raconte cette histoire là, finalement. Celle d’un homme qui trouvera un peu tard sa seule raison de vivre et qui verra, à la suite d’un écart de conduite impardonnable, celle-ci lui échapper des mains. Celle d’un homme qui a réussit à allier réussite professionnelle et une certaine forme d’harmonie dans sa vie personnelle. Et parce qu’il s’agit de l’histoire de Barney, c’est aussi celle qui se termine bien. Quel homme ne rêve pas finalement d’un dénouement heureux ?


Image
Le film est offert au format d’image respectée de 2.35:1 à une résolution de 1080p.

La définition générale de l’image est très bonne. Le transfert HD, de très bonne facture, propose une image nette et claire où détails et textures sont reproduits avec précision. Seul un subtil grain cinématographique est perceptible à l’œil. Le rendu des couleurs est, quant à lui, irréprochable. Ces dernières font preuve de richesse et de précision tandis que les tons de peaux demeurent naturels. Les effets de surbrillance sont évités avec un niveau de noirs bien gérés. Les dégradés demeurent fluides et précis livrant à de très belles parties sombres. Ce sont des noirs purs et profonds qui complètent ce transfert.

La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent. Quelques signes de compression sont perceptibles ici et là, mais il faut vraiment les chercher.


Son
Deux bandes sons sont disponibles sur cette édition : toutes deux offertes au format DTS-HD Master Audio et disponibles en versions originale anglaise et française.

Étant donné que le film ne se prête pas aux plus grandes prouesses sonores, nous obtenons ici un mixage DTS-HD plutôt en retrait. Néanmoins, la bande-son fait preuve de présence et d’un dynamisme tout à fait approprié étant donné le genre de production. Le déploiement sonore se caractérise par une ouverture frontale et latérale qui laisse entendre la majorité des éléments sonores. Les enceintes arrière sont presque exclusivement employées à des fins d’ambiance. Les effets d’ambiophonie se révèlent ainsi très subtils. On les percevra surtout lors des séquences en ville ou encore lors des scènes de dialogues de groupes (celle du mariage, notamment). Ces dialogues demeurent constamment et parfaitement intelligibles alors que la trame sonore s’intègre superbement au mixage. Cette dernière profite également de basses fréquences relativement profondes. Enfin, l’utilisation des extrêmes graves est plutôt anecdotique.

Il y a option de sous-titrage en anglais .


Suppléments/menus
Du côté des suppléments, nous retrouvons d’abord une piste de commentaires audio qui offre les interventions du cinéaste Richard J. Lewis, du scénariste Michael Konyves et du producteur Robert Lantos. De facture très conventionnelle, les trois hommes partagent des remarques sur la plupart des éléments qui constituent une pistes de commentaires audio. Nous avons ainsi droit à des interventions concernant le tournage du film, sa post-production, sur le travail des acteurs, etc. Les trois artisans réussissent à maintenir l’intérêt pendant la presque totalité de la piste de commentaires grâce à une complicité évidente et une pertinence dans chacun de leur propos.

Viennent ensuite plusieurs segments, le premier, « Mordecai Richler :Barney’s Version (3:18) », présente l’auteur du livre Mordecai Richler qui lit quelques segments de son livre et les commente. L’auteur étant décédé depuis maintenant 10 ans, ce segment d'archive devient ainsi presque émouvant. Le deuxième segment, « On the Red Carpet (4:19) » est comme son nom l’indique un collage de commentaires de la distribution et des artisans sur le film pendant la première du film. Le segment « 92nd Street Y Q&A with Paul Giamatti & Anette Insdorf (35 :08) », assurément le plus intéressant, propose un classique « question/réponse » où l’animatrice et les spectateurs sont invités à poser leur question à l’acteur. Un « must » pour les fans de Giamatti.

19 scènes supprimées sont également offertes (28:13) offrant souvent une version allongée de scènes déjà présentes dans le long-métrage. Certaines apportent néanmoins quelques précisions sans être totalement indispensable au montage final.

Nous retrouvons enfin la bande-annonce du film ainsi qu’une série de bande-annonce de films de E1 Entertainment.



Conclusion
Comédie dramatique par excellence, Barney’s Version est une œuvre qui n’a bizarrement pas rencontré son public lors de la sortie en salle alors qu’il possède tous les (bons) ingrédients pour un succès assuré. Il s’agit en effet d’un film fort touchant, mettant en scène un antihéros qui, malgré ses nombreux défauts, demeure attachant.

Une édition techniquement très bonne. Le transfert HD est d'un bon calibre alors que le mixage DTS-HD reproduit fidèlement l’univers sonore du film. Les suppléments sont nombreux, divertissants et surtout intéressants. Voilà une édition qui, en toute logique, est parfaitement recommandée et recommandable !


Qualité vidéo:
4,2/5

Qualité audio:
3,9/5

Suppléments:
3,8/5

Rapport qualité/prix:
3,9/5

Note finale:
3,8/5
Auteur: Frédéric Bouchard

Date de publication: 2011-08-01

Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30

Le film

Titre original:
Barney's Version

Année de sortie:
2010

Pays:

Genre:

Durée:
134 minutes

Réalisateur (s):

Acteur (s):

Le DVD / Blu-ray

Pochette/couverture:

Distributeur:
E one Entertainment

Produit:
Blu-ray

Nombre de disque:
1 BD-50

Format d'image:
2.35:1

Transfert 16:9:
-

Certification THX:
Non

Bande(s)-son:
Anglaise DTS HD Master Audio 5.1
Française DTS HD Master Audio 5.1

Sous-titres:
Anglais

Suppéments:
Piste de commentaires audio, entretien d'archive avec Mordecai Richler, entretiens avec les acteurs et les artisans sur le tapis rouge, entretien avec Paul Giamatti, scènes supprimées, bande-annonces

Date de parution:
2011-06-28

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