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Critique

Conan - The Complete Quest (Conan The Barbarian/The Destroyer)

Synopsis/présentation
Conan - The Complete Quest nous offre les deux films de la saga Conan, à savoir le premier intitulé Conan The Barbarian (1981) suivi trois années plus tard de Conan The Destroyer.

Le personnage de Conan est directement sorti de l’imagination perturbée de l’auteur Robert E. Howard dans les années 1920 et 1930. Cet auteur, qui s'est suicidé après avoir appris la mort de sa mère a créé Conan dans la lignée d'autres héros du genre (tels que Kull d'Atlantide). La première apparition de Conan le Cimérien intitulé Le Phénix et l’épée fut suivie de nombreuses histoires de taille moyennes et d’un roman complet intitulé L'Heure du Dragon.
Conan l'aventurier, qui évolue dans un époque pré-atlantide (appelé Age Hyborien par l'auteur) verra son statut évoluer de mercenaire à voleur, de voleur à justicier jusqu'à un trône qu’il conquérra.
Howard a popularisé un style que l’on appellerait maintenant « hack and slash » qui répétait pratiquement à chaque histoire le même modèle. Conan arrive dans un royaume, cherche à aider quelqu’un, se retrouve dans une situation dangereuse, tente d'utiliser son intelligence, échoue et finalement extermine toute forme de vie d’une manière plus virile que chirurgicale pour s'en sortir... recommencer l’opération.

C’est sur cette base que John Milius aidé de Arnold Shwarzenegger (tout récemment mis en avant grâce au reportage musculeux Pumping Iron) décident de se lancer dans l’aventure Conan The Barbarian. Appuyé à l'écriture par un futur grand réalisateur et déjà excellent écrivain, Oliver Stone, Conan est tout d’abord imaginé comme un genre de James Bond dont les aventures se succéderaient années après années. La production visuelle est une espèce de mélange entre l’esthétique Celte et Viking agrémentée d’éléments plus indo asiatiques. Ce mélange reste très homogène et permet une immersion réellement indatable dans un univers cohérent.

Ce film considéré culte par plusieurs offrait des scènes d’une violence spectaculaire à l'époque, et aurait pu passer plutôt inaperçu n’eut été la présence de acteurs très connus (et dans des rôles plutôt restreints) qui sont Max von Sydow et James Earl Jones.
Suite à l’extermination de sa tribue par un groupe armé, le jeune Conan est enlevé. Après une carrière comme combattant d'arène on lui rend sa liberté, qu’il utilise à retrouver l'assassin de sa famille.
Le deuxième volet, bien que réalisé par un réalisateur de renom, Richard Fleisher (Soylent Green; The Vikings) qui se trouvait sur le descendant d’une très longue carrière (Razzie 1981 pour The Jazz Singer), ne réussit que difficilement à recréer la magie du premier opus. Malgré l'addition de la très physique Grace Jones, le passage du mythe de Conan au format PG plutôt que R diminue considérablement la crédibilité d’un univers dur et sauvage. De plus, la dimension magique du premier, qui était très animiste s'oriente plus vers le compte de fée, là encore un peu loin de l’univers de Howard.
Fleisher ne désirant pas s’arrêter là dégénéra encore un peu plus le mythe Howard en réalisant Red Sonja qui malgré la présence de Conan ne mérite même pas de figurer dans ce coffret.

En attendant de voir si John Milius réussira à lancer la production de Conan III (Crown of Iron) prévu pour 2005, on peut se replonger dans cette édition de Universal, qui se veut malheureusement plus une compilation de deux produits de qualité très éparse qu'une réelle nouveauté.



Image
Si les deux films de ce coffret nous sont proposés dans leur format d'origine (2.35:1) seul Conan The Barbarian est proposé dans un transfert 16:9. Conna The Destroyer est offert d'après un transfert 4:3.

L'interpositif ayant servit au transfert de Conan The Barbarian était visiblement en bon état. Si des parasites apparaissent de temps à autre (égratignures, points blancs) cela reste suffisamment rare et discret pour que cela ne gène pas le visionnement. Les détails et textures quant à eux souffrent un peu d'un grain assez prononcé qui rend certaines textures un peu factices.
Conan the Destroyer malgré qu’il soit plus récent et donc bénéficie d’un interpositif normalement de meilleure qualité, offre une image un peu moins nette et généralement moins précise. Si on ne constate pas de parasites particuliers, il reste néanmoins un effet de douceur de l'image plutôt désagréable.
Sur le plan des couleurs, Conan the Destroyer dépasse malgré tout son prédécesseur, pas tant dans la justesse, mais bien plutôt dans l’étalonnement. Conan the Barbarian présente des variations très impressionnantes de saturation et ce surtout pour les scènes d’extérieures (la scène de discussion au coin du feu entre Conan et Subotaï semble avoir été filmé en tons sépias). Les couleurs si elles ne débordent jamais sont par contre peu saturée, même si les teints de peau semble correct. Conan The Destroyer présente donc des couleurs un peu mieux tenues, et adéquatement saturée.
Pour les deux opus, la brillance et les contrastes sont d’un niveau correct, même si encore une fois, les scènes d’extérieurs du premier volet semblent réellement avoir souffert du temps qui passe. Les parties sombres quant à elle souffrent d’un réel manque de définition, les dégradés (pour les deux films) manquant de fluidité.
Le transfert de Conan The Barbarian présente beaucoup moins de problèmes de compression que pour Conan The Destroyer. Ce dernier présente des macroblocs qui peuvent être assez marqués, ainsi que des fourmillements sur les à-plats (ciels et autres). Conan The Barbarian présente lui aussi quelques macroblocs mais qui savent rester plus discret.
Si on peut saluer l’effort fait pour cette édition de Conan The Barbarian (le même que pour l’édition spéciale), la qualité générale de Conan The Destroyer est bien en deçà des productions habituelles, et rabaisse sensiblement la note accordée a cet ensemble.



Son
Ces deux films sont présentés dans leur format original Dolby 2.0 mono. Le premier volume offre une simple bande sonore anglaise, à laquelle on peut rajouter un doublage français pour le second opus.

Il est difficile d'utiliser nos critères de descriptions habituels vu la rareté de ce format de nos jours, surtout lorsque ces bandes sonores n’ont pas semblé subir de retraitement. La bande-son de Conan The Barbarian est assez inégale, les scènes d'extérieurs sonnant réellement compressées, mais il est fort à parier que le problème est directement lié à la captation du son sur ces scènes.
Ces bandes sons présentent un dynamisme convenable considérant le format, mais une forte compression (voir absence pour les scènes extérieures) des fréquences se trouvant aux extrémités du spectre se fait sentir. Cette limitation réduit les capacités d’immersion sonore, même si la restitution de la très bonne trame sonore de Basil Poldouris (Starship Troopers; Robocop; Hunt For Red October) se fait convenablement. Les dialogues sont généralement bien présenté et toujours parfaitement intelligibles.

Ces bandes-son souffrent d’un format naturellement dépassé, mais malgré cette limitation initiale, restituent l'esprit de ces films.

À noter la présence de sous titres en espagnol et en français sur les deux films proposés.



Suppléments/menus
Cette édition Conan - The Complete Quest se compose d'un simple disque, chaque film se situant sur une des faces doubles couches.

Avant d’aller plus loin, il convient de noter que les interfaces utilisés sont similaires pour les deux films, au point que Universal n'a pas jugé bon de présélectionner le bon film pour chaque face (par défaut, la face de Conan The Destroyer propose Conan The Barbarian).
Afin de nous concentrer sur l'essentiel, passons tout de suite sur le cas de Conan The Destroyer qui propose en tout et pour tout la bande annonce originale, présentée au format 4 :3 dans un transfert très médiocre.
Conan the Barbarian présente les mêmes suppléments que pour l'édition spéciale. Tout d'abord nous est offert un segment très intéressant qui présente la production de ce film. En 53 minutes, Conan Unchained nous offre un panorama très vaste et précis couvrant toutes les facettes de la production de ce film. Il est fascinant de voir tous les acteurs de la production revenir sur cette période, et surtout de voir Oliver Stone parler de sa vision des Conan qu’il désirait voir sur les écrans dans de nombreuses aventures (à la Bond). Pour une production de plus de 20 ans, ce documentaire est un réel tour de force qui n’a rien à envier aux productions les plus récentes.

Tout aussi surprenant que ce très bon segment, une piste de commentaire réunissant le réalisateur John Milius et l'acteur Arnold Schwarzenegger nous est proposé.
Il est intéressant d’entendre l'interprète de Conan discuter avec son réalisateur de la valeur philosophique de l'animisme prôné par le film dans une optique surréalistico-guerrière liée à la valeur de l'acier en mouvement anaboli-stéroïdisé. Plus sérieusement, cette piste de commentaire sans révolutionner le genre, semble permettre à deux amis de se retrouver et de parler de leurs souvenirs, et l'on passe un moment plutôt agréable qui sans réellement informer dans le métier de cinéaste offrira aux amateurs du film des détails intéressant (même si la voix du gouverneur californien peut rapidement fatiguer).
Plusieurs scènes supprimées sont présentées, déjà utilisée pour le segment principal, elles n’offrent que peu d’intérêt dans l’absolu de ce DVD tout autant que dans l’optique du film.
En plus d’un bref segment intitulé Special effect qui présente rapidement la scène d'attaque des esprits avec et sans les effets. L'inutilité de ce segment est compensée par les 11 minutes de présentation des images de pré production et de photos prises pendant le tournage. Ce défilement d’image est accompagné de la musique de Poldouris, ce qui permet de passer un moment aussi intéressant qu’agréable.
Deux bandes annonces nous sont offertes en format 4 :3.
Même si les suppléments de Conan The Barbarian sont strictement les mêmes que l'édition spéciale, cette compilation très talentueuse de Laurent Bouzereau (qui excelle dans ce genre d’exercice) est réellement un indispensable pour les amateurs.
Ce bon point est malheureusement terni par la négligence du deuxième opus qui semble avoir été mis dans ce collection par dépit, ou plutôt par instinct purement mercantile.
Conclusion
L'age avancé de ces œuvres et un succès plutôt relatif de ce genre de production (interdisant une remise a niveau majeure) impose donc ses limitations. Même si l’on parle d'une copie parfaite de l’édition SE de The Barbarian, la présentation de The Destroyer reste très en deça des éditions récentes.

Ce coffret The Complete Quest nous semble être une banale opération marketing, l’édition de The Destroyer ne justifiant pas le surcoût par rapport à l’édition spéciale de The Barbarian. À moins que la possession de The Destroyer soit un impératif, cette édition très mercantile ne parvient pas à convaincre, et l'option Special Edition fera très bien l'affaire en attendant une édition digne de ce nom pour The Destroyer (probablement avant la sortie possible de Conan III).

PS: les notes reflètent la qualité générale du coffret, les notes concernant The Barbarian seraient au dessus, et celle de Destroyer passablement en dessous.



Qualité vidéo:
3,0/5

Qualité audio:
3,0/5

Suppléments:
3,0/5

Rapport qualité/prix:
2,5/5

Note finale:
2,9/5


Auteur: Thomas Geffroyd

Date de publication: 2004-02-29

Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Sony KV34XBR910; Préampli Audio Refinement par YBA Pre-2; Ampli Audio refinement par YBA Multi-5; Enceintes JmLabs; Sub REL Strata III; Lecteur DVD Denon DVD-1600; cables et interconnects Cardas/Audioquest.

Le film

Titre original:
Conan - The Complete Quest (Conan The Barbarian/The Destroyer)

Année de sortie:
1984

Pays:

Genre:

Durée:
- minutes

Réalisateur (s):

Acteur (s):

Le DVD / DVD HD

Pochette/couverture:


Studio/Editeur:
Universal

Produit:
DVD

Nombre de disque:
1 DVD-18 (double face, double couche)

Format d'image:
2.35:1

Transfert 16:9:
Oui

Certification THX:
Non

Bande(s)-son:
Anglaise Dolby mono
Française Dolby mono

Sous-titres:
Anglais (CC)
Français
Espagnol

Suppéments:

Date de parution:
2004-01-20

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