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DVDEF

Ben-Hur

Critique
Synopsis/présentation
L'année 2000 restera marquée par le retour triomphal du péplum sur les écrans de cinéma avec le spectaculaire Gladiator, de Ridley Scott. Le réalisateur anglais réussissait ainsi à ressusciter un genre cinématographique que l'on croyait mort depuis plusieurs décennies déjà, la dernière mention honorable allant sans conteste au célèbre Spartacus du non-moins célèbre Stanley Kubrick. Mais une année seulement auparavant paraissait celui qui est probablement le plus célèbre et le plus acclamé des péplum à ce jour, Ben-Hur. Du haut de ses onze oscars récoltés (un record inégalé jusqu'en 1997 par Titanic) et de sa célèbre course de chars, le film s'est vite taillé une place respectable dans l'histoire du cinéma hollywoodien. Le film fait d'ailleurs bonne figure dans le palmares des 100 films américains présenté par l'AFI il y a quelques années.
Judah Ben-Hur, un prince juif, est victime d'une injustice de la part des romains et est envoyé aux galères. Dès lors, il entreprendra de se venger ! Il est vrai que ce synopsis d'une extrême simplicité a été maintes fois repris dans divers long-métrages, mais ce qui impressionne le plus dans Ben-Hur, ce n'est pas la finesse de son récit, mais plutôt l'artillerie déployée pour mettre en scène cet immense spectacle. En fait, Ben-Hur est le parfait exemple d'une époque révolue à Hollywood. Tout d'abord, des films d'une telle durée (3h30) n'ont plus leur place sur nos écrans. Les gens sont plus pressés qu'autrefois, et les producteurs savent très bien qu'un film de trois heures présenté trois fois dans une journée est moins rentable qu'un film de deux heures présenté cinq fois. De plus, la construction même du film en est une qui s'apparente plus au spectacle qu'au cinéma. Il ne faut donc pas s'étonner de retrouver au début et à l'entracte des pièces musicales d'environ cinq minutes alors que rien ne se déroule à l'écran ! Aujourd'hui, le temps est beaucoup trop précieux pour le gaspiller dans de tels exercices.
Finalement, comme Ben-Hur a été tourné à une époque où les effets spéciaux étaient encore rudimentaires, tout dans le film, des décors jusqu'aux cascades, semble vrai. La fameuse course de chars, tournée il y a plus de quarante ans, paraît toujours aussi vraie, aussi convaincante à une époque où absolument tout est fait par ordinateur. La reconstitution historique de Ben-Hur, malgré quelques anachronismes mineurs, nous fait presque regretter une époque où le cinéma était encore spectaculaire et grandiose. À l'aube du nouveau millénaire, à une époque où tout le monde à tout vu et tout entendu et où chaque spectateur est devenu expert en effets spéciaux (donc plus difficile à convaincre…), faut-il vraiment s'étonner de voir les critiques et les cinéphiles s'extasier devant des productions épiques et classiques comme Titanic et Gladiator, ne serait-ce que par nostalgie ?


Image
Ben-Hur demeure un bel exemple d'un format panoramique large comme on n'en fait plus. Présenté en format original de 2.76:1 d'après un transfert anamorphique, la composition d'image du film est très impressionnante, à condition d'avoir un téléviseur d'une certaine dimension.
L'interpositif utilisé pour ce transfert semble être de bonne qualité puisque l'image, malgré l'âge avancé du film, ne démontre que très peu d'égratignures et de défauts apparents. Quant au transfert lui-même, il affiche en général une belle netteté et finesse, quoiqu'il y ait certaines scènes souffrant d'un certain manque de piqué. On remarque à l'occasion une sur-définition des contours qui peut parfois distraire. Les couleurs sont éclatées et affichent une balance chromatique tendant vers l'orange, ce qui déteint évidement sur les tons de peau. Le résultat n'est pas naturel, mais il contribue à mettre en valeur les décors et la photographie grandioses. Les parties sombres sont plutôt bien détaillées et les noirs sont généralement, outre quelques exceptions, solides et profonds.
Un transfert qui ne peut certainement pas compétitionner avec ceux des films récents, mais qui demeure néanmoins solide et très convaincant pour un film de cet âge.


Son
Warner nous offre ici une bande-son anglaise en format Dolby Digital 5.1. Une bande-son française est aussi offerte, celle-ci en format Dolby Surround 2.0.
Bien qu'il s'agisse d'un re-mixage d'une bande-son datant de plusieurs décennies, la qualité sonore est surprenante. On nous offre beaucoup de dynamisme voir même une certaine agressivité, plus particulièrement dans les scènes d'action. Les canaux arrières sont utilisés avec justesse, uniquement pour appuyés certaines séquences. Notons que l'usages des canaux arrières n'est pas directionnels mais forme plutôt un champ sonore uniforme.
Les dialogues, nettes et intelligibles, sont limités essentièllement à l'enceinte centrale et tendent légèrement vers les aïgus (typique des prises de son de l'époque). Les basses sont quelques fois appuyées mais demeurent en général peu profondes, ce qui nous a laissé parfois sur notre faim.
La bande-sonore française, bien qu'elle ne soit qu'en format 2.0, ne vous fera perdre que peu du dynamisme. La bande-son anglaise ne fait pas usage intensif des effets directionnels.
Il est à noter que des sous-titres anglais (cc), français, espagnol et portugais sont inclus sur cette édition.


Suppléments/menus
Warner a décidé de recourir au format DVD-18 (deux faces à double couche) pour inclure le plus de suppléments possibles sur un seul et même disque. Il est important de mentionner que le film est séparé en deux parties, via une entracte, lesquelles sont réparties sur chaque côtés du disque. Ceci étant dit, les suppléments (excepté la piste de commentaires audio) se retrouvent tous sur le côté B du disque, avec la deuxième partie du film.
Le principal supplément de cette édition est présenté sous forme d'un documentaire appelé Ben-Hur : The making of an epic. D'une durée frôlant les 60 minutes, ce documentaire d'une belle facture a été créé de façon très professionnelle. L'information y est vaste et détaillée, et touche à virtuellement tous les aspects se rapportant à la création du film. L'ensemble est présenté de façon intelligente et rigoureuse, s'appuyant sur des interviews, des segments de films ou des photos pour faire passer l'information. Warner a aussi eu la bonne idée de séparer le documentaire en 20 chapitres, ce qui facilite grandement la navigation. Cependant, compte tenu de la longueur de ce documentaire, on aurait apprécié l'inclusion de sous-titres (français ou anglais). Une écoute attentive de l'anlais, pour un consommateur francophone ne maitrisant pas parfaitement la langue anglaise, peut être ardue.
Suit ensuite la piste de commentaires audio animée par l'acteur Charlton Heston lui-même, compensant ainsi pour son absence remarquée du documentaire. On aurait cru l'écoute de commentaires sur un film de plus de trois heures des plus laborieuses, or il en est autrement. Tout d'abord, la piste de commentaires audio ne s'étale pas sur l'ensemble du film. Lorsqu'on écoute le film avec cette piste, un icone apparaît parfois au bas l'écran indiquant à l'auditeur qu'il y a un période de silence. En sélectionnant l'icône on vous conduit directement au moment où M. Heston se remet à parler, vous évitant ainsi d'endurer de longues minutes sans commentaires. Il ne faudrait pas négliger de mentionner que les propos de l'acteur sont intéressants et articulés, deux qualités souvent absentes des pistes animées par des acteurs.
Deux auditions présentées partièllement dans le documentaire sont aussi offertes dans leur intégralité. D'un intérêt plutôt moyen, ces séquences ne représentent qu'une curiosité, en particulier celle mettant en vedette Leslie Nielson… Complétant ces suppléments vous retrouverez une très brève galerie de photos de production, des filmographies, une liste de prix remportés par le film et deux bande-annonces. Mentionnons au passage le peu d'efforts apportés au menus, qui sont fades et purement fonctionnels. Un peu d'originalité aurait été le bienvenu. De plus, sur le disque même, l'écriture est tellement petite et vague qu'il est impossible de différencier le côté A du côté B, un problème qu'une édition en deux disques aurait évité.




Conclusion
Cette édition, sans être parfaite, demeure néanmoins un apport inestimable pour n'importe qu'elle vidéothèque DVD. Le film, bien entendu, est un classique en son genre, et cette édition DVD est le meilleur moyen de l'apprécier à sa juste valeur après toute ces années. La qualité de l'image et du son sont excellentes, et les suppléments sont plutôt justes et complets. On aurait peut-être souhaité avoir une édition en deux disques ou même trois disques, séparant ainsi clairement le film des suppléments (pourquoi pas offert dans un boîtier unique), mais ce ne sont là que de petits caprices. À un prix aussi peu élevé que 25$ CA, l'achat en vaut la peine.



Qualité vidéo:
3,8/5

Qualité audio:
3,8/5

Suppléments:
4,0/5

Rapport qualité/prix:
4,4/5

Note finale:
4,0/5
Auteur: Yannick Savard

Date de publication: 2001-03-27

Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC 4:3 Sony Trinitron Wega KV-32S42, Récepteur Pioneer VSX-D509, Lecteur DVD Pioneer DVL-909, enceintes Bose, câbles Monster Cable.

Le film

Titre original:
Ben-Hur

Année de sortie:
1959

Pays:

Genre:

Durée:
212 minutes

Réalisateur (s):

Acteur (s):

Le DVD / Blu-ray

Pochette/couverture:

Distributeur:
Warner Bros.

Produit:
DVD

Nombre de disque:
1 DVD-18 (double face, double couche)

Format d'image:
2.75:1

Transfert 16:9:
Oui

Certification THX:
Non

Bande(s)-son:
Anglaise Dolby Digital 5.1
Française Dolby 2.0 Surround

Sous-titres:
Anglais
Français
Espagnol
Portugais

Suppéments:
Documentaire, piste de commentaires audio, 2 séquences d'audition, galerie d'images, bande-annonces

Date de parution:
2001-03-13

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